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Rallye de Haute-Provence 18 et 19 juin 2005

Le film de la course

Malgré la chaleur accablante de l'après-midi et les menaces d'orage le samedi en soirée, le temps est resté beau. C'était finalement le temps rêvé pour rouler ou faire un barbecue. Comme l'an dernier les spéciales se déroulent entre Manosque, Gréoux-les-Bains et Valensole. Trois boucles de trois spéciales sont proposées aux équipages. La première boucle se fait de jour tandis que les deux suivantes se déroulent de nuit. La plus longue spéciale totalise plus de 17  kilomètres et emprunte les routes rapides et sinueuses qui entourent le lac d'Esparron.  Le rallye totalise une centaine de kilomètres contre la montre.

Samedi 18 juin : Le passage aux vérifications techniques a lieu dans la matinée. Nous avons la confirmation de la non conformité de l'arceau. Il faudra corriger le problème car il y a maintenant une trace sur le passeport technique de la voiture. Après un pique-nique sympathique à l'ombre d'un olivier, nous nous sommes dirigés vers le parc fermé.

Grosse S... porte le numéro 48. 

ES 1 : Nous nous élançons donc dans le col de la Mort d'Imbert après un beau cafouillage des commissaires au départ de l'ES. Sur le routier entre Pierrevert et Manosque, Pascal trouvait que le comportement de la voiture était étrange avec les slicks. Cela se confirme dans le chrono. La voiture a un peu plus de grip en accélération mais n'en a absolument plus en latéral. La montée du col se fait avec quelques moments chauds et dans la descente dans un gauche moyen, la 309 ira tout droit. Nous sortons à faible vitesse et pensons que le rallye se termine ici mais sans trop de casse. C'était sans compter avec un gros trou d'environ deux mètres de haut masqué par des ronces et des clématites. La voiture à plongé, tapé à l'avant droit, pivoté puis est retombée à moitié sur le toit, à moitié sur le côté droit. Immédiatement j'ai coupé le courant, nous nous sommes assurés mutuellement que tout allait bien et nous nous sommes libérés de nos harnais alors que l'essence commençait à couler dans l'habitacle... Nous sommes sortis dare-dare par la porte gauche en laissant la sacoche et l'extincteur bien en place dans l'auto. Bien nous en a pris car moins de deux minutes plus tard la voiture s'embrasait.

Les pompiers arriveront à temps pour sauver la partie avant de Grosse S... Bob qui était posté un peu plus haut dans la spéciale descendra nous voir et aura ce trait d'humour magistral en nous disant : "Alors ! Vous vous êtes encore enflammés sur les freins...?"

 Notre aventure vue par Christelle : "Nous sommes au départ, prêts, sanglés, casqués, lorsque le commissaire arrête la course au décompte sur la ligne de  départ de la voiture 53. Il vient d’y avoir une sortie de route. Le temps de sortir des autos et là nous voyons un panache de fumée noire monter de la forêt. Le rumeur au départ parle d'une sortie du N°39. Quarante minutes plus tard, le commissaire fait signe que la spéciale va reprendre. A ce moment là, le pilote de la 53 (une connaissance de mon pilotOnen nous annonce que finalement il s’agit de Pascal et Sébastien ; le second équipage du TEAM. Je cours à la table pour demander confirmation auprès des officiels. Trou noir, j’en tremble et les larmes me montent aux yeux, pas vraiment dans mon assiette pour prendre le départ, mais bon faut y aller. Certes je n’étais pas vraiment concentrée sur les notes, je me suis perdu mais vite reprise, ce qui nous a coûté un passage au ralenti  au col… mais le chrono à l’arrivée n’est pas si mauvais, 4.57."

Nous avions convenu au départ que si un des équipages abandonnait, il ferait l'assistance à l'autre. Après avoir déposé l'épave de Grosse S... à Pierrevert, Pascal et moi nous sommes donc rendus à Allemagne-en-Provence où Guillaume nous a rejoint.

Merci à tous ceux, amis, concurrents, spectateurs et anonymes qui nous ont adressé leurs messages de soutien...   

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