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Rallye de Haute-Provence 17 et 18 juin 2006

Le film de la course

Nous nous retrouvons donc un an après la disparition de Grosse S pour ce rallye de Manosque qui nous a empêché de dormir Pascal et moi les deux jours précédant le rallye. Toute notre fine équipe a les yeux rivés sur le ciel qui au fil des heures devient de plus en plus menaçant. Le format du rallye est modifié. Nous parcourons une fois La Mort d'Imbert puis Villeneuve avant de partir pour trois boucles Esparon/Allemagne avec Esparon en version 20 kilomètres.

Samedi 17 juin et la nuit : Nous passons la voiture aux vérifications techniques sans problème. Roswell porte le numéro 51 (ça fait très plaisir à Pascal !). Pour nous cette année des slicks neufs et une grosse envie de revanche. Pendant le déjeuner la pluie redoutée s'abat sur Manosque et Pierrevert sous la forme de grosses cataractes orageuses.

ES 1 et 2 : Pascal et moi partons avec quatre exalto. Vraisemblablement ce choix n'est pas le bon. Ca glisse, ça tire droit, ça freine pas, bref la voiture va où elle veut. Toutefois avec nos aventures de l'an passé, nous souhaitons tuer le signe indien et sortir de la spéciale même si ce n'est pas avec les honneurs. Nous rentrons donc au regroupement de Gréoux 81éme au scratch.

Avant de rentrer sur Gréoux, un passage par le parc d'assistance à Manosque pour remonter les slicks et installer la rampe de phares. Mais sur le routier, Pascal et moi sommes surpris du comportement soudain erratique de Roswell. Nous pensons avoir crevé. Frédo et Kiki auront beau chercher il semble qu'il faille mettre cela sur la fatigue des coupelles d'amortisseur. Nous devrons donc nous accommoder de cela et malgré l'inquiétude que ça nous occasionne.

ES 3 et 4 : Nous nous élançons pour le premier tour de jour. La route a séché et pour nous le vrai rallye commence maintenant. Sur le premier kilomètre nous sommes attentifs aux réactions de Roswell et finalement en chrono la voiture va bien. Rien de marquant a signaler de notre côté sur ces spéciales mis à part un grand bonheur de retrouver des spéciales et des kilométrage que nous aimons.

A l'assistance Kiki et Frédo contrôlent la rampe de phares par acquis de conscience. Bien leur en prend puisque un Oscar ne fonctionne pas. Le temps restant est suffisant et nous partons avec nos quatre phares.

ES 5 et 6 : Nous parcourons la spéciale 5 en liaison suite aux sorties de route de Marc Gras et Hugo Poitevin. Notre première vraie spéciale de nuit est donc Allemagne. Mais le temps de la liaison plus l'arrêt de course au départ de l'ES ont raison de moi et la fatigue me submerge. Les notes ne tombent pas justes et ce n'est pas très fusion dans la voiture. J'arrive pourtant à me recaler pour la fin du chrono. Au point Stop je me fustige et gueule un bon coup. A l'assistance je soigne le mal avec du café noir et de la vitamine C en espérant que l'effet soit rapide. Rouler la nuit nous a beaucoup plu, les sensations sont différentes et l'ambiance dans la voiture renforce le lien qui existe au sein de l'équipage.

ES 7 et 8 : Pour Pascal et moi rien a signaler. Le café et les vitamines ont fait effet et nous nous retrouvons à nouveau dans le rythme. La nuit est toujours aussi belle et malgré la fatigue nous avons passé un super rallye. La récompense pour nous est d'avoir tué le signe indien du Rallye de Haute Provence et d'avoir glané à l'arrivée une belle coupe et une photo de l'auto dans la boue de Villeneuve (récompense de tous les équipages à l'arrivée), ce qui constitue la première breloque de notre équipage.

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